Je n’ai plus confiance en personne.
En qui faire confiance quand le monde ne tourne plus rond, quand l’égoïsme est devenu une norme, quand l’authenticité est devenue une exception ?
Je n’ai plus confiance en la médecine. Entre les pertes des analyses sanguines par certains labo, les médecins qui ne transmettent pas toutes les données, et la lenteur de la machine hospitalière… tout ce fatras inspire plus de peur que de réconfort.
Je n’ai plus confiance en l’amitié. Ce mot n’existe plus pour moi. J’en ai marre d’avaler des couleuvres en la matière. Je donne, je donne, je donne, et quand j’ai un souci… pouf magie tout le monde disparait ! Quand la Valoche va bien… tout va ! À l’inverse…
Je n’ai plus confiance en l’humain…. L’amitié intéressée… je pourrais vous écrire une thèse sur le sujet… les amis qui ne vous parlent que par intérêt... et qui disparaissent quand ils ont obtenu ce qu’ils voulaient. C’est la même chose au niveau pro… Combien de marques, créateurs, influenceurs ai-je aidés ? Et pouf ! Depuis que je suis malade. Je n’existe plus à leurs yeux. Idem pour les attachées de presse… qui jadis (quand j’étais en haut de la vague), me suppliaient de mettre en avant un de leur budget (gratis of course) pour leur rendre service… AH “rendre service”… il m’a fallu attendre d’avoir 53 ans et une maladie bien chiante pour oser dire “non”. Je ne veux plus rendre service. J’en ai marre d’être prise pour une imbécile. Voilà, c’est dit. J’en suis arrivée au point où quand une attachée de presse me propose quelque chose… je sors mes griffes et me demande ce qu’elle attend en retour.
C’est comme toutes ces petites créatrices sorties de nulle part que j’ai mis en avant sur mon Instagram et dans mon podcast (je vous laisse deviner leurs noms pour celles qui me suivent depuis longtemps… ce n’est pas difficile à deviner) et qui une fois qu’elles sont connues et reconnues ne me calculent même plus. Hier, j’ai beaucoup ri (jaune) quand j’ai vu en story une créatrice qui faisait semblant d’avoir peur de passer pour la première fois dans un podcast alors qu’elle est passée dans Chiffon en 2024 !!! En plus, d’être ingrate elle a la mémoire courte… ce qui est inquiétant !
Je n’ai plus confiance en la société. Trop de belles paroles de nos dirigeants, pas assez d’actes. Trop de fake, pas assez de vrai. On parle de sororité, de bienveillance, de solidarité ? Il n’y a jamais eu autant de gens seuls ! On parle d’éthique, mais on exploite. Ce monde est rempli d’égoïstes remplis de fausses belles intentions.
Je n’ai plus confiance dans la mode non plus.
Est-ce qu’il existe encore une marque de fringues qui ne nous prend pas pour des cons ?
Le marques nous mènent tellement en bateau ! C’est effrayant.
Personnellement, je trouve que la loi anti fast fashion ne va pas assez loin en ne s’attaquant que Shein et Tému.
Il aurait fallu aussi regarder de près certaines pratiques de marques françaises.
Hier, j’ai posté en story un extrait d’une interview du fondateur de Zadig et Voltaire présenté comme un millionaire du secteur. Mais le journaliste a oublié de préciser que cette marque a dégagé des profits considérables en externalisant sa production vers des pays asiatiques, où les conditions de travail sont souvent peu respectueuses des droits humains et les salaires extrêmement bas. Il en est d’ailleurs de même pour 90 % des marques françaises … dans un sens, je les comprends car les coûts de production en France sont indécents. Mais il faudrait un peu plus de transparence.
Il faudrait se pencher sur des marques “transparentes” comme Sezane et consorts, qui se présentent comme des marques éthiques et qui mettent bien en avant leurs engagements sociaux et environnementaux à coups de grands discours sur les réseaux sociaux… alors qu’une partie de leur production est externalisée en Asie où les salaires sont bas et les conditions de travail difficiles. Elles produisent à bas coûts et revendent leurs vêtements (chaussures et accessoires) à des prix très élevés en Europe (le tout maquillé sous une communication éthique bien rodée).
Bref, produire à 5 € en Asie, vendre à 500 € à Paris et se vanter d’être une marque engagée. Le vrai talent n’est pas la création : c’est le marketing ! Ou comment prendre le consommateur pour un abruti.
Franchement, c’est pour cela que je préfère Zara… (malgré leur côté “copy cat” qui m’agace au plus haut point). On sait qu’une partie de leurs vêtements est fabriquée en Asie mais leur politique de prix reste correcte. Donc le consommateur sait à quoi s’attendre.
Je vous invite à regarder un très bon reportage de France TV sur les conditions de fabrication de vêtements à Madagascar. Vous pouvez le voir en cliquant ici.
J’ai été estomaquée de voir cet entrepreneur français très fier de dire qu’il paye ses ouvriers 60 euros pour 40 heures de travail hebdomadaire…
Franchement est-ce qu’il existe encore une marque à qui on peut vraiment faire confiance ? Une qui ne produit pas dans des conditions douteuses et qui ne nous prend pas pour des imbéciles ?
Autre condition de fabrication “discutable”… dont on parle peu : le “white label”. Il s’agit pour un créateur d’acheter des produits déjà conçus et fabriqués par un fournisseur tiers, et y apposer sa propre étiquette. Pratique pour lui : pas de prototypage, pas de souci de production, pas d’équipe de création…
Rentabilité maximale car ils achètent en gros, à bas prix et vendent souvent cher en ajustant juste leur nom sur une étiquette !
Ses créateurs sont souvent des “Insta Brands”, des marques qui naissent du jour au lendemain sur Instagram. Et grandissent à coups de jolis posts…. alors qu’il n’y a aucune création ni talent. Ou si… du talent pour prendre les gens pour des cons !
Vous allez me dire “il faut acheter en seconde main”. Là aussi, il y a de plus en plus d’abus ! En premier lieu, la contrefaçon bien évidemment. Mais de plus en plus de vendeurs ont recours au “dropshipping”. Ils achètent des produits neufs et méga bon marché sur Shein, Ali Express, Temu and co… et les revendent en “seconde main” à 2 à 3 fois leur prix initial en faisant croire que c’est du vintage…
Bon je vous comprends… je vous plombe le moral.
Mais à, qui faire confiance, quand les amitiés déçoivent, que la mode ment, que les valeurs s’effritent et que même la médecine elle même inspire plus de peur que de confort ?
J’ose espérer que tout n’est pas fichu. Il reste du bon et du BEAU… enfin j’espère ! Reste une chose : les trouver.
Je te sens bien triste et désabusée , c’est vrai que les gens changent d’amis comme de chemises et puis ça fait peur d’écouter qqun de malade , comme si c’était contagieux ! J’en sais quelque chose ..
Mais je crois quand même toujours en l’humain , en ces personnes qui vont prendre du temps , donner , écouter …… dans n’importe quel secteur et ce , même si les nouvelles sont terribles particulièrement dans l’éducation nationale où je travaille 😢
Mon Dieu ! J’ai l’impression que tu es dans ma tête ! Mais tout est tellement juste !
Peut être est ce l’âge.
la dernière fois j’écrivais à une Instagrameuse que je suis depuis longtemps, combien j’étais naïve lorsque que j’étais jeune: tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil.
Quand je vois tous les scandales sanitaires sur l’agro alimentaire.
Il y a une semaine quand j’ai lu que certains laboratoires pharmaceutiques (ceux qui fabriquent les médicaments pour ta maladie) ont fusionné il y a quelques années avec des fabricants de pesticides !!! Le cynisme de la situation, ça m’a achevé.
On a juste envie de se replier sur soi et malheureusement de ne plus voter.
Et combien tu as raison sur le fait de presque préférer Zara qui au moins pratique des prix plus en accord avec leur fabrication que toutes ces marques qui jouent sur le marketing.
C’est terminé un peu l’insouciance de la jeunesse et en même temps ça me saoule de penser le c’était mieux avant (ça fait vraiment vieux machin)
Je t’embrasse